Crédit immobilier : emprunter après 60 ans
Retour 05 / 02 / 2020 Actualité

Crédit immobilier : emprunter après 60 ans

Pour un senior, la difficulté n’est pas tant d’obtenir un crédit de sa banque mais de décrocher une assurance emprunteur qui le couvre bien et à un tarif maîtrisé.

Pour un senior, souscrire un énième crédit immobilier auprès d’une banque n’a rien de compliqué à condition d’en avoir les capacités financières. Mais à partir d’un certain âge, cela ne suffit plus !

Passé 60 ans, le sésame le plus précieux à obtenir s’avère être l’assurance emprunteur liée à ce même prêt. Car sans cette couverture, pas de crédit. Or, plus on avance en âge, plus les risques de santé se multiplient et donc plus cette assurance devient chère et difficile à décrocher. Une personne déjà à la retraite ou en fin de carrière professionnelle, n’a intérêt qu’à se couvrir que pour le décès et l’invalidité et exclure l’incapacité et l’interruption de travail réservées aux actifs.

Malgré ce champ plus restreint, trouver une assurance relève malgré tout du parcours du combattant. Les assurances collectives des banques prêteuses ne couvrent qu’à la condition que l’emprunteur rembourse son prêt à 70 ans, voire à 75 ans. Dans ces conditions, cela contraint un sexagénaire à s’endetter sur une période courte, 10 ans maximum, ce qui peut le dissuader en raison de mensualités trop lourdes pour son budget. « Parfois, certaines enseignes acceptent d’assurer des crédits immobiliers de seniors, toutefois au-delà du 70e anniversaire de l’emprunteur, ce dernier n’est plus couvert. Et il n’est pas forcément au courant de ce scénario. Il est donc bien important de vérifier que l’assurance souscrite va bien jusqu’au terme du crédit ».

Pour dénicher des offres où l’âge de fin de crédit est repoussé à 85, voire 90 ans, il faut se tourner vers la délégation d’assurance. Il s’agit de souscription d’une assurance individuelle « sur mesure » proposée par les compagnies d’assurance (dans un établissement autre que celui lui accordant le crédit).

 

Economiques délégations d’assurance

Autre écueil pour un senior en quête d’une assurance : le prix élevé de cette couverture. En raison de son âge, il se trouve toujours dans les tranches plus élevées du barème. « Grosso modo, les primes progressent par pallier d’âge. Mais, elles doublent en moyenne à chaque fois que l’on vieillit de 10 ans ».

A état de santé équivalent (bonne santé, non-fumeur), les délégations d’assurance sont de loin les plus économiques. A titre d’exemple, « le coût moyen pour une assurance individuelle et collective s’élève respectivement à 0,50 % et 0,90 % à 63 ans ».

Evidemment, le tarif de base se module selon l’état de santé du futur assuré. La moindre pathologie ancienne déclarée (AVC, cancer), en cours et même traitée (tension, diabète, etc.) sera prise en compte dans le calcul de la prime qui risque d’être majorée.

A partir de 60 ans et pour des montants empruntés supérieurs à 150 000 euros, 200 000 euros voire 400 000 euros, tout dépend des établissements. Un senior remplira un questionnaire d’une dizaine d’items. Et si une quelconque pathologie (cardiaque, hypertension, etc.) ou particularité (fumeur, surpoids) est évoquée dans les réponses, les compagnies demandent alors de réaliser une batterie d’examens complémentaires (sanguins, urinaires, radiographies) et de fournir un historique des analyses sur 3 ou 5 ans.

« Fastidieuses, ces formalités sont chronophages et peuvent prendre plusieurs semaines ». Le temps d’examiner ces documents, l’assureur peut tarder à faire une proposition, cela peut obliger à repousser la date de la signature chez le notaire, voire pire de conduire à l’annulation de la transaction. Pour ceux qui savent qu’ils ont des soucis de santé, mieux vaudra s’y prendre en amont de la transaction afin de se laisser le temps de se constituer son dossier et de faire jouer la concurrence.

 

« Droit à l’oubli »

Depuis 2017, la loi a instauré un « droit à l’oubli ». Cela permet aux personnes souscrivant une assurance et ayant étant malades (hépatite C, cancer, etc.) de ne plus avoir à le mentionner à condition que 10 ans se soient écoulés depuis la fin de leur traitement et sans rechute.

Depuis le 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin permet chaque année de changer d’assurance emprunteur pour une autre équivalente et moins onéreuse. Pour les seniors qui auraient des velléités de renégocier leur contrat en cours, le résultat risque d’être moins probant qu’avec un assuré plus jeune. « Cette stratégie peut ne pas faire économiser d’argent car comme on avance en âge, la prime est mécaniquement plus élevée que le précédent contrat. Et si entre-temps, l’état de santé de l’assuré s’est dégradé, ce tarif sera majoré avec un risque d’essuyer un refus d’assurance. Mieux vaudra donc jouer le statu quo ».

 

70 ans : un âge limite pour pouvoir s’assurer

Avoir moins de 70 ans en fin de crédit immobilier et ne pas emprunter plus de 320 000 euros. Telles sont les conditions pour qu’une personne ayant des problèmes de santé puisse recourir à la convention appelée Aeras (« s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé »).

Mis en place en 2007, ce système facilite l’accès à une assurance liée au prêt, qu’il soit immobilier et à la consommation.

Mais rien n’est sûr : même en passant par Aeras, il peut arriver que la pathologie déclarée soit exclue des garanties. A compter de la date du dépôt de la demande, trois semaines sont nécessaires pour obtenir une réponse positive ou négative.

En cette période de taux d’intérêt bas, le coût de l’assurance d’un senior peut représenter la moitié ou plus du coût total du crédit. Ce poids influe sur le taux annuel effectif global (TAEG, qui, en plus du taux nominal, intègre les éventuels frais et commissions diverses) qui peut atteindre, voire dépasser le taux de l’usure. Or lorsque cette situation survient, les portes d’accès au crédit se ferment au particulier.

Rien n’empêche de se passer d’une assurance emprunteur, à condition de nantir auprès de la banque prêteuse un contrat d’assurance-vie ou un compte titres. En contrepartie de cette garantie sur ces avoirs bloqués, l’établissement accordera un crédit de 70 % à 80 % du montant des valeurs nanties.

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Publication Février 2020

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